Après un premier épisode de FlatOut surprenant et bien jouissif malgré
quelques grosses fausses notes, Bugbear et Empire ne pouvaient pas s'arrêter
en si bon chemin. Il aura toutefois fallu attendre plus d'un an et demi avant
de voir débarquer une suite, baptisée simplement FlatOut 2. La recette reste,
elle, la même avec toujours autant de tôle froissée, des circuits sinueux
jonchés de débris dès le deuxième tour ainsi que des pilotes martyrisés lors
de cruelles manifestations. Le tout en détails, maintenant.
Pas si plat que cela
Les caisses défoncées et les mini-jeux débiles, FlatOut 2, c'est son truc. A
mi-chemin entre Destruction Derby et Burnout, le titre de Bugbear nous convie
en effet à une nouvelle boucherie métallique sur fond de pétarades et de cris
de pilotes éjectés comme de vulgaires pantins. En solo, cinq modes de jeu se
partagent l'affiche avec d'un côté la carrière et de l'autre des épreuves
uniques comprenant courses, cascades, évènements et derbys. Sous "cascades",
il faut comprendre des mini-jeux mettant en scène le pilote qui remplacera
alors le cas échant une fléchette, une boule de bowling ou je ne sais quoi
encore en s'éjectant depuis son véhicule. Oui, FlatOut 2 conserve le bon goût
du premier épisode. Les évènements se composent eux de courses dans des lieux
fermés, sur des tracés simples en huit par exemple. Enfin, les derbys
reprennent le concept ravageur de l'arène, avec toujours des concurrents
préférant user leurs pneus au sol contre notre carrosserie plutôt que de
prendre un peu d'élan et frapper plus fort. Un comportement déjà aperçu dans
le premier épisode. Evoquée un peu plus haut, la carrière regroupe, elle, un
peu de tout ça avec en plus une notion d'argent. A la fin de chaque épreuve,
on remportera un petit pécule, en fonction de son classement mais aussi selon
son comportement sur la piste. Une petite marge est en effet accordée aux
pilotes les plus rapides ou encore les plus destructeurs. La jolie carotte
pour un titre globalement plus bourrin que le premier. Comme d'habitude, ces
deniers durement gagnés serviront ensuite à acquérir de nouveaux véhicules et
à les améliorer petit à petit, grâce à un choix de pièces très correct. Bref,
même si les nouveautés ne sont pas flagrantes, FlatOut 2 propose exactement ce
que l'on attend d'un titre du genre. C'est bien là l'essentiel après tout.
Le gameplay reste lui aussi logiquement proche du premier épisode, et c'est
donc sans grande surprise que l'on retrouve cette conduite un peu molle, typée
stock-car. On gagnera toutefois rapidement en nervosité et en précision en
ajoutant de nouvelles pièces et en grimpant de gamme, trois catégories de
voitures étant ici proposées (Derby, Race et Street), de la poubelle rouillée
à la GT-like sur-préparée. Si la vitesse n'est pas toujours au rendez-vous, il
suffira d'utiliser un peu de nitro, la jauge se remplissant au gré des tours
en explosant des éléments du décor, en malmenant nos concurrents ou encore en
éjectant son pilote de l'habitacle. Un peu à la manière de Burnout, plus les
chocs avec nos acolytes seront brutaux, plus on gagnera de nitro. Le décor lui
ne vole pas toujours aussi naturellement que dans Full Auto, et de nombreux
éléments ne sont pas destructibles du tout. Il faut donc s'attendre à quelques
mauvaises surprises en s'arrêtant net sur un mur ou une barrière que l'on
pensait moins solide. Si le pilotage reste très arcade, on pourra aussi
regretter les pénalités infligées lorsque l'on sort des sentiers battus,
puisque l'on sera alors fortement ralenti, voire redirigé directement sur la
piste. On compte certes déjà de nombreux raccourcis, mais tout de même, un peu
plus de liberté n'aurait pas fait de mal. Les courses sont en tout cas très
dynamiques avec un classement en perpétuel mouvement. Rien n'est donc joué
avant d'avoir franchi la ligne d'arrivée.
Bien carrossé
D'un point de vue plus technique, FlatOut 2 apparaît sous un bon jour que ce
soit sur Xbox, PC ou PS2. Cette dernière version propose d'ailleurs un mode 60
Hz, et s'est débarrassée des chutes de frame rate du premier épisode, sans
pour autant noter une baisse du niveau de détails, bien au contraire. Certes,
un léger aliasing est encore décelable sur consoles, ainsi qu'un vilain
popping sur certains circuits notamment sur PS2, mais rien de très grave.
Logiquement c'est la version PC la plus agréable à regarder, plus lisse et
avec des temps de chargement réduits. Sur consoles, si les temps de chargement
avant course se montrent assez courts, les menus sont parfois eux longs à
s'afficher. Au menu des petits bémols concernant d'ailleurs toutes les
versions, on notera un manque de variété des environnements et quelques bugs
graphiques (les herbes traversant la voiture par exemple). De leur côté, les
dégâts physiques s'avèrent une nouvelle fois très corrects, malgré l'absence
de répercussions sur l'efficacité des véhicules. Dans un autre registre,
l'I.A. remplit globalement son contrat avec des concurrents agressifs comme il
faut. On notera cependant un léger ajustement de leurs performances par
rapport aux nôtres, ce qui aura tendance à agacer. Le multi laisse lui la PS2
sur le carreau, puisque c'est la seule version des trois à ne pas proposer de
parties en ligne jusqu'à huit. Il faudra en effet se contenter de courses à
deux en écran splitté ou jusqu'à huit chacun son tour sur la console de Sony.
Bien dans le ton, la bande-son est enfin assurée par les mélodies très rock
voire métal des excellents Audioslave,
Supergrass, Rob Zombie, Megadeth ou
encore Wolfmother.
Toutes les heures sont au format France Heure d'été
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