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[Phantom Lord]

Dead Zone, inspiré du roman du même nom de Stephen King raconte l'histoire d'un homme, Johnny Smith, qui après avoir été six ans dans le coma se réveille et constate que tout ce qui faisait sa vie avant a disparu. Sa fiancée, Sarah, notamment, s'est remarié et a eut un enfant de lui (conçu peu avant l'accident qui a plongé Johnny dans le coma); sa maman, Véra, est décédée et a placé sa fortune sous la tutelle de son ancien amant, l'influent révérend Purdy.. Mais, il se retrouve aussi avec des pouvoirs qui lui permettent de voir des évènements du passé et du futur via des flashs qui se produisent par simple toucher ! En effet, une partie de son cerveau, appelée la zone morte ("the dead zone"), partie qui reste normalement en sommeil chez les hommes, qui s'est activée à la suite de son traumatisme.

Johnny (Anthony Michael Hall ) démarre alors une nouvelle vie, aidée par son entraineur physique, Bruce Lewis (John L. Adams), son tuteur Gene Purdy (David Ogden Stiers) et Sarah Bracknell Bannerman (Nicole de Boer) qui doit trouver un moyen de réintégrer Johnny dans sa vie sans que cela ne perturbe ses relations avec son mari et son fils. Désormais, Johnny va se consacrer à utiliser ce pouvoir pour aider les autres à retrouver des êtres chers ou la police à traquer les criminels en fuite.

Mi-fantastique, mi-policière, la série reprend assez fidèlement le concept du livre de Stephen King et du film de 1983 de David Cronenberg.
On y retrouve un Johnny Smith désemparé devant ces nouvelles capacitées. Après Christopher Walken, c'est au tour de Anthony Michael Hall de jouer le rôle de Johnny Smith. Moins mystérieux, le héros de la série n'en reste pas moins fascinant.

C'est Lloyd Segan qui, recherchant des documents pour étoffer une idée, est tombé sur le roman de Stephen King "Dead Zone". Convaincu que ce roman pouvait être à la base d'une série, il a contacté un spécialiste de la SF et du Fantastique : Michael Piller.

Michael Piller est l'un des scénaristes de Star Trek : La nouvelle génération, un des créateur de Star Trek Deep Space Nine et le producteur de Star Trek Voyager.
A l'époque, il devait être un des très rares Américains qui ne connaissaient ni le roman, ni le film. Mais l'idée l'enthousiasme et il embarque son fils Shawn dans l'aventure.

La série a bien failli ne jamais voir le jour : l'agent de Anthony Michael Hall avait refusé le scénario sans le proposer à l'acteur !
Heureusement, Piller est revenu à la charge et a rattrapé le coup.
La série avait été commandée par UPN, qui s'est désistée en dernière minute. Une petite chaîne câblée, USA Network, a racheté le projet. Bien lui en a pris parce que la petite chaîne a fait l'affaire du siècle et a pulvérisé les meilleurs taux d'audience du réseau câblé.

Tournée au Canada, la série joue un peu sur l'effet visuel de "Matrix" (The Bullet Time) sans en avoir les moyens financiers. Quand on n'a pas de pétrole, il faut des idées (Michel Sardou dans les années 70 ?). Donc les visions de Johnny sont tournées avec les acteurs immobiles et on y incruste, par informatique, des détails comme des feuilles d'arbre en suspension pour accentuer les effets.

Série située sur la ligne du temps au début de la série Millennium, la
pré-production se situe, elle, dans les années 2000. La problématique du Millénium, des prédictions de Notradamus et des livres saints de la religion catholique ne sont pas sans conséquence dans la logique de ses créateurs : Johnny Smith arrive tel un nouveau prophète, Christ de retour ou Antéchrist, sorcier poursuivi par un village rétrograde (voir épisode "Sorcellerie") ou sauveur (voir "Mine"). Une des questions évoque, quelle que soit notre croyance personnelle, l'accueil d'un être porteur d'une vérité troublante et dérangeante.

A ce jour, la série en toujours en production.