Såηί†αяιμМ
Bienvenue là où le temps s'est arrêté
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Phantom Lord
Administrateur
Sexe: Age: 40 Zodiaque: Signe Chinois:
Inscrit le: 28 Avr 2005 Messages: 4363 Localisation: Au Fond à Droite
|
|
Récemment le nouveau producteur de Metallica, Rick
Rubin a donné une longue interview exclusive à un magazine islandais de
Heavy Metal « Darkness Voice ». Le
journaliste en question s’appelle Erwin
Mandelstam. En voici une traduction.
ERWIN MANDELSTAM: Rick Rubin, merci
d’avoir accepté de nous donner l’exclusivité de vous interviewer. Nous savons
très bien que tu es quelqu’un de très occupé et puis nous imaginons que vous
avez eu beaucoup d’autres propositions d’autres confrères. Donc merci d’avoir
choisi notre magazine !
RICK
RUBIN : Oui ! Mon manager reçoit des centaines de fax tous les
jours, des quatre coins de la terre ! Hier même un journaliste sud-africain
voulait m’interviewer mais malheureusement je n’ai pas de temps ! En fait,
j’ai voulu que ça se passe dans votre magazine car je suis un lecteur assidu
de tout ce que vous écrivez et ce depuis 1989. Vous avez de très bons
journalistes et de très bons critiques aussi. Quelque chose qui manque un peu
aux Etats-Unis.
ERWIN MANDELSTAM: Encore merci.
Commençons par la nouvelle. La majorité des fans, et aussi la grande partie de
la critique musicale, ont salué le fait que tu rejoignes Metallica comme
producteur. Est-ce que ce genre de chose te flatte ? Ou bien tu es indifférent
?
RICK RUBIN
: Je mentirais si je dis que je suis indifférent. Ceci étant,
chaque chose est à sa place. Je vais collaborer avec Metallica et on va
travailler ensemble et ce indépendamment de l’environnement extérieur. On a du
boulot à faire. Maintenant si tout le monde est content tant mieux pour nous !
[Un temps de réflexion] Mais c’est plutôt une responsabilité. Tu es comme une
équipe favorite et tu ne dois pas décevoir le public. Voilà mon état d’esprit
actuellement. Il faut travailler dur.
ERWIN MANDELSTAM: Est-ce que tu sous
entend que les Horseman étaient un peu fainéants durant ces dernières années ?
RICK RUBIN
: Non pas du tout ! Je voulais dire par travailler dur, faire en
sorte que ce qu’on veut faire ensemble soit le plus parfait possible. Il ne
suffit pas de dire : « Rick Rubin est chez
Metallica, ok ! Tout le reste vient tout seul ». J’ai lu un peu les
articles qui ont fait la couverture de ma future collaboration avec Metallica.
Sur 10 articles, 8 disaient en somme, que le prochain album sera une bombe
métallique (rires) que tout ira pour le mieux, que c’était l’équation magique.
Du baratin journalistique auquel je suis habitué. Mais les choses ne sont pas
aussi simples. Rien n’est simple. En fait il faut travailler dur pour pouvoir
ressortir quelque chose de parfait. Et ce n’est pas toujours évident.
ERWIN MANDELSTAM: Comment expliques tu
le fait qu’un peu partout tout le monde s’est réjoui que tu deviennes le
producteur de Metallica ? Est-ce que c’est du au fait que Bob Rock n’a pas
était à la hauteur des attentes des fans ? Ou bien au fait que tu sois un
producteur bien côté qui a collaboré notamment avec Slayer durant des années
ou récemment avec Slipknot, ou System of the down ?
RICK
RUBIN : Ma réponse sera longue car je tiens absolument à
clarifier les choses !
ERWIN MANDELSTAM: Tant mieux alors !
RICK
RUBIN : Je vais commencer par répondre à la deuxième partie de
la question. En fait je ne sais pas ce que ça veut dire un producteur bien
côté. Il n’y a pas de barèmes la dessus ou des critères stables et précis.
C’est vrai, j’ai collaboré avec Slayer, ou System of the Down, qui sont des
icônes du heavy metal. Mais j’ai aussi collaboré avec Shakira et le mythique
Johnny Cash ! Donc je veux dire par là, je ne suis pas un producteur seulement
d’album de heavy metal. J’ai aussi une passion pour la Country music, pour le
blues, pour la pop music. J’aime aussi la musique classique. J’aime aussi le
mélange entre heavy metal et musique classique, un peu comme font les groupes
nordiques comme Nightwish, Therion, Epica, After Forever … et depuis quelques
années je suis devenu un admirateur de Dream Theater, les nouveaux maîtres
incontestés du Prog Metal. Bref, je collabore avec des personnes qui viennent
de divers horizons. Mon travail consiste à transmettre en terme technique ce
que l’artiste veut faire. C’est un peu comme un réalisateur de film. Quelqu’un
comme Martin Scorsese, qui est pour moi l’un des plus grands réalisateurs de
l’histoire de cinéma a fait des films tout à fait hétérogènes. Il est capable
de te faire un film sur la mafia, puis un film d’histoire, puis un péplum,
puis une comédie légère, puis un drame romantique, et puis un thriller
policier et ainsi de suite. Bien sûr dans tous ses films il y a quelque chose
de commun (la montée de l’héros, le succès, la chute et la remise en
question). Mais bon je ne vais pas te casser la tête avec des exemples de ce
genre ! Mais idem pour moi, j’essaye de transmettre en terme technique ce que
l’artiste fait d’une manière brute et primaire tout en gardant l’agressivité,
la rage et la force dans les titres et ce indépendamment des genres musicaux.
Maintenant en ce qui concerne la première partie de ta question. Ma pensée la
plus profonde est la suivante : Bob Rock a été mal compris par une grande
partie des fans. Pour moi, et c’est mon avis personnel, il est le sauveur de
Metallica. En effet depuis le black album, Bob a tracé une voie pour Metallica
et je crois Hetfield & co. resteront à jamais reconnaissants envers lui.
Mais pour cela il faut revenir à l’histoire et partir des faits. Tu sais très
bien que la mort de Cliff Burton a été un choc terrible pour Metallica. Cliff
était l’un des meilleurs bassistes de l’époque, et j’ose dire même de
l’histoire de la basse. Il était si j’ose dire, le Jimmy Hendrix de la basse.
Il était quelqu’un de spécial. Un mélange étonnant entre John Lennon, Eric
Clapton et Stratovarius. Un surdoué, un peu réservé, et musicalement
prodigieux. Il savait comment traduire l’agressivité de James, Lars et Kirk en
termes musicaux. Je crois que les quatre années passées avec Cliff ont permis
à James et Co. de mûrir un peu. Cependant après sa mort, le groupe a voulu
montrer à tout le monde que la machine Metallica continuera à fonctionner.
D’ailleurs à ce moment là ils ont compris que « The Beast », c'est-à-dire le «
Monstre » Metallica existait, et qui était supérieur aux individualités qui le
composaient. La preuve est la suivante : « and Justice for all », sorti en
1988, fut l’album le plus heavy et le plus agressif de toute l’histoire de
Metallica. Techniquement il était très difficile et très pointu, il a même
posé des problèmes en live pour Metallica tellement il était complexe. Mais le
message est clair : c’est vrai on a perdu Cliff, c’est vrai qu’il est l’un des
plus prodigieux, mais Metallica existe encore, la preuve : and justice for all
! Cependant une fois la tempête passée, Metallica ne pouvait pas continuer sur
la même lancée sans faire de pâles copies de cet album et se répéter. Car il
était difficile de surpasser la technicité et l’agressivité d’un tel album
sans tomber dans une sorte de plagiat. C’est ici qu’intervient Bob Rock. Il a
profité de l’énergie du groupe pour la canaliser dans un truc structuré. C’est
le Black Album ! Bob Rock a été le sauveur de Metallica. Sans lui le groupe
serait tombé dans une sorte de répétition musicale. Il ne faut pas oublier que
Bob Rock a redonné confiance à James Hetfield en travaillant sur sa voix et
sur ses paroles. Il ne faut pas oublier qu’il a aussi changé le mode de
travail du groupe. Avant c’étaient James et Lars qui décidaient de tout. Mais
grâce à Bob, le groupe travaille désormais d’une manière plus démocratique si
j’ose dire. C’est très important. Ce que les gens oublient souvent, c’est que
Bob Rock a été à côté de Metallica dans les moments les plus difficiles. Il
est resté avec le groupe durant les interminables séances du psy Phil Towle !
Imaginez un producteur qui laisse tout tomber et suive les membres de son
groupe durant deux ans dans des interminables séances de thérapie ! C’est
inimaginable ! Un autre producteur aurait dit : « Ok les gars ! Vous êtes maintenant multimilliardaires ! Je vous laisse
! Bonnes séances de thérapie et appelez moi quand vous vous sentez mieux car
là j’ai des choses à faire. » Bob Rock a voulu passer le mauvais quart
d’heure avec Metallica par professionnalisme mais aussi et surtout par devoir.
Il voulait redonner la confiance au groupe. Il ne voulait pas lâcher le groupe
sans que ce dernier ne concrétise un album et se purifie de tous les maux qui
le hantaient.
ERWIN MANDELSTAM: Que pensez vous de St
Anger ?
RICK
RUBIN : St Anger est le produit d’une situation précise. Ce que
beaucoup de gens oublient. Heureusement qu’il ont fait sortir Some Kind of Monster pour mettre un peu les
choses sur les i et montrer au monde le contexte difficile dans lequel a été
fait l’album.Et cette situation remonte je pense à la période qui a suivi la
sortie du Load. Depuis la sortie du Load en 1996, les fans commencèrent
sérieusement à critiquer Metallica. Musicalement parlant, et indépendamment de
tout préjugé, Load et Reload constituent des bijoux musicaux. Mais tu sais
très bien que le verdict des fans est souvent dur. Metallica n’étaient pas
insensible à la réaction des fans. Reload n’était pas aussi quelque chose qui
pourrait satisfaire les fans, malgré qu’il est pour moi l’un des meilleurs
albums de Metallica. Commence alors une sorte de descente en enfer pour le
groupe. Et rares sont les personnes qui en sont rendus compte. Le groupe
voulait coûte que coûte surprendre les fans avec quelque chose d’agressif. Ils
ont fait le Garage Inc, puis le S&M. Mais ce n’étaient que des
demie–solutions. Jason et James ne s’entendaient pas bien et puis c’est le
clash ! Grâce à Bob Rock toujours, Metallica ont, comme je viens de dire,
dépassé le cap des tempêtes en sortant un album qui n’était pas tellement un
album commercial. C’est un album de rage et de revanche. C’est un cri qui
annonce le début d’une nouvelle guerre, d’une nouvelle renaissance. En ce sens
St Anger est un condensé d’énergie brute qui doit être restructuré, développé
dans les prochains albums. St Anger est donc un peu comme And justice for all,
c'est-à-dire un album charnière.
ERWIN MANDELSTAM: Donc le prochain
album, si on suit votre logique, sera comme le black ?
RICK
RUBIN : Espérons le ! Pourquoi pas ! Un fait est là, le prochain
album de Metallica sera dans la continuité de St Anger mais il sera plus
structuré, plus relooké, très agressif et moins brut.
ERWIN MANDELSTAM: Que penses tu du
nouveau bassiste Rob Trujillo ?
RICK
RUBIN : C’est un excellent bassiste. Quand j’ai su, il y a
quelques années qu’il vient de rejoindre le groupe j’ai tout de suite
téléphoné à Lars pour le féliciter. Rob est aussi un génie de la basse, il
déborde d’énergie, et son jeu me fait penser un peu à celui de Cliff Burton.
ERWIN MANDELSTAM: Est-ce que le départ
de Jason était salutaire pour le groupe ?
RICK
RUBIN : Là aussi il faut mettre les choses dans leur contexte.
Il était difficile pour Jason de combler l’espace laissé par Cliff. Mais il
était un grand bassiste. Son départ en 2001 avait failli briser le groupe et
le détruire à jamais. Cela te montre à quel point Jason était un élément
important dans l’équilibre du groupe. Mais maintenant c’est de l’histoire
ancienne.
ERWIN MANDELSTAM: Dans Some Kind Of Monster, on voit bien la
tension qui existe entre James et Lars, est ce que tu n’as pas peur que tels
accrochages se produisent dans l’élaboration du prochain album ?
RICK
RUBIN : Je crois que la tension doit toujours exister dans un
groupe. Mais elle doit être utilisée intelligemment dans le sens positif. La
tension est comme quelque chose qui nous permet d’être toujours en veille et
se remettre toujours en cause. Cependant je crois que maintenant le groupe
s’entend à merveille. Et je crois que le spectre des années noires est passé.
Metallica ont comme j’ai dit, résolu une grande partie de leurs problèmes en
sortant St Anger, c’était une manière de se purifier.
ERWIN MANDELSTAM: Est-ce qu’il y a des
problèmes qui subsistent ?
RICK
RUBIN : Tout le monde a des problèmes ! Moi j’ai des problèmes,
toi tu en as sans doute, même la gentille mami de 90 ans qui habite au Kansas
a des problèmes ! Si je vais collaborer avec Metallica c’est surtout pour
essayer de faire de la bonne musique, chose que le groupe n’a pas manqué de
faire depuis son début.
ERWIN MANDELSTAM: Bob Rock n’était pas
seulement un producteur, c’était presque un élément du groupe, le cinquième
élément si j’ose dire, il était toujours présent et il a dédié toute son
énergie à suivre le groupe depuis 1990. Cependant tu es différent de lui, en
ce sens que tu es un homme très occupé, qui suit plusieurs projets à la fois.
Je ne crois pas que tu seras 24h/24h 7j/7j à côté de James, Lars, Kirk et Rob.
Est-ce que ça pourrait influencer sur la méthode du travail avec Metallica ?
RICK RUBIN
: Rob Rock est un personne à part. Une exception dans l’histoire
de Metallica. Voire même dans l’histoire du Heavy Metal. Il a influencé le
groupe, dans le sens positif, et je crois qu’ils auront toujours une dette
envers lui. Ceci étant c’est vrai aussi que je ne suis pas Bob Rock !
Cependant je vais collaborer avec les Metallica de l’an 2006 qui est devenu un
groupe mûr, bien dans sa peau et il sait ce qu’il fait. Ils n’ont pas besoin
d’être assisté par quiconque. Un réel esprit d’équipe existe entre les membres
et c’est la chose la plus importante pour un producteur. Je serai moins
présent que Bob Rock, mais j’espère que cette collaboration sera fructueuse.
ERWIN MANDELSTAM: Depuis « and justice
for all » Metallica ne font jamais de morceaux instrumentaux, est ce que sur
le prochain album on aura droit un morceau de ce genre ?
RICK
RUBIN : En effet, c’est depuis la mort de Cliff que le groupe ne
fait plus de morceaux instrumentaux, et pour cause, Cliff était un musicien
très ouvert à la musique classique et aussi aux groupes de son époque qui
faisaient que de morceaux instrumentaux. Mais un fait est là, la méthode de
travail avec laquelle procéde Metallica ne permettait pas de faire des
morceaux instrumentaux.
ERWIN MANDELSTAM: Comment ça ?
RICK
RUBIN : En fait James et Co. commencent par jouer des riffs,
puis ces riffs se transforment en morceaux instrumentaux, et c’est là que
James y trouve merveilleusement les paroles adéquates. Pour moi James est un
parolier hors pair, si non un grand poète (rire). Il a ce talent de combler le
vide des choses. Il donne une âme, une vie aux chansons. Sa voix y est sans
doute pour quelque chose donc, c’est normal que les morceaux instrumentaux
paraissent pour le groupe comme quelque chose d’inachevé ou de primaire. Ceci
étant je ne suis pas contre le fait qu’il fasse un morceau de ce genre. Dream
Theater l’ont fait à merveille dans « Train Of Thought », pourquoi pas
Metallica.
ERWIN MANDELSTAM : Que penses tu de
l’absence de solo sur St Anger ?
Rick Rubin
: Il faut voir les choses avec philosophie. Il faut dire les
choses comme elles sont : en effet le véritable mal dans lequel se trouvait
Metallica était en partie du à un clash permanent entre l’ego de James et
celui de Lars. Kirk n’avait pas tellement de problème, il était celui qui
jouait l’équilibriste au sein du trio après le départ de Jason. Et ceci se
voit très bien sur le film Some Kind of Monster. St Anger était le souffre
douleur de James et Lars, c’était le mur sur lequel le duo vidait ses
cartouches pour se purifier et se sentir mieux, c’est pour cette raison que
Kirk était un peu effacé sur l’album. Il a voulu laissé James et Lars se
défouler ! La preuve regardez le son de la caisse de Lars, c’est une manière
d’exprimer sa rage ! Enfin je vois les choses comme ça ! Mais c’est passager,
Kirk aura son mot à dire sur le prochain album, tout comme Rob !
ERWIN MANDELSTAM: Metallica n’ont pas
sorti d’album depuis 2003, c'est-à-dire depuis presque 3 ans, le prochain
album ne sortira pas avant la fin 2006, si tout va bien, bien sûr ! Est-ce que
les choses vont changer avec votre arrivée ? Le rythme avec lequel sortiront
les albums sera-t-il plus accéléré ?
RICK
RUBIN : Je l’espère bien ! C’est vrai que depuis 2003 Metallica
n’a pas sorti d’album. C’est un peu long pour les fans. Surtout quand on voit
des groupes comme Dream Theater qui sortent des albums tous les ans, sans
parler des projets parallèles de Petrucci, Labrie etc … Mais il faut rendre
justice à Metallica. En une carrière de 25 ans ils ont produit 10 albums, qui
est une bonne moyenne malgré la mort de Cliff, le départ de Jason, la cure de
James, le problème avec Napster, et j’en passe. On s’estime heureux !
ERWIN MANDELSTAM: Rick dernière
question, comment sera le prochain album ?
RICK
RUBIN : Très sincèrement les membres du groupe sont très motivé
pour faire un album bien heavy. J’ai écouté un peu leur morceau qui sont
encore en état de gestation. Je crois que le prochain album sera à mon avis
l’album le plus metal du groupe ! En ce sens il sera très heavy et qui va
surprendre encore beaucoup de monde. Avec le prochain album une autre ligne
dans l’histoire du Heavy Metal sera écrite ! Que Dieu nous aide !
Propos recueillis par Erwin Mandelstam - mars 2006
Source : whippingdancerz.com _________________ [swf:8507107a3e width=620 height=170]http://sanitarium2.free.fr/Zik/signature.swf[/swf]
Dernière édition par Phantom Lord le Mer Mar 08, 2006 9:00 pm; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|